La polémique anecdotique des signes religieux masque en fait une interrogation capitale: comment notre société va-t-elle vivre à l'avenir avec les religions? Lesquelles bon gré mal gré exerceront une influence toujours croissante sur la vie sociale et politique.
Au lieu d'en mesurer l'enjeu, l'UDC à nouveau confisque le débat et le pourrit en le détournant de l'essentiel. Mais cette fois, ce parti est mal pris: comment diable concilier sa haine contre les minarets avec sa croisade pour les crucifix? C'est la quadrature du cercle. A moins que?
A moins qu'il n'y voie qu'un seul et même combat, celui d'une «politique chrétienne» visant la restauration d'un pays chrétien! Là, il faut dire non: il n'existe pas de politique chrétienne. Il n'est de politique qu'humaine, même s'il est vrai que celle-ci est d'autant plus humaine qu'elle est fécondée par les valeurs du christianisme.
A se demander si l'initiative de cette croisade ne...