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Les arbres sens dessus dessous

Le bernois Ulrich Ackermann utilise le rare format panoramique vertical, une spécificité à voir sur le très beau «Arbres - Baüme» où figurent certaines essences valaisannes..

23 janv. 2017, 18:08
Muni de son Hasselblad X-Pan, Ulrich Ackermann découpe son univers visuel dans la verticalité.

L’horizontalité, c’est la grammaire de base du regard. Celle que l’on acquiert dès la station debout, quand se forge en soi la conscience de l’espace. Le paysage qu’on embrasse des yeux, la panoramique, l’écran de télé ou de cinéma, le seize neuvième. La verticalité, c’est presque une violence faite aux sens.En tout cas, c’est une désorientation, une perspective forcée, qui force à observer autrement, hors des repères intégrés depuis toujours. 

C’est cette orientation plutôt rare dans sa profession, surtout pour un photographe de nature, qu’a choisi de développer depuis plus d’une dizaine d’années le bernois Ulrich Ackermann, qui a fait sa renommée au fil des reportages  autour du monde (Alaska, Dolomites, Norvège), photographiant la nature depuis l'habitacle d'un avion. Pour son dernier ouvrage, il a choisi d’inverser la perspective, en travaillant les pieds bien plantés dans la terre ferme afin de capturer les arbres suisses en contreplongée.  «Avec mon père, enfants, mon frère et moi étions très souvent dans la nature. J’ai une fascination pour les arbres, ils m’inspirent une stabilité tranquille, ils nous survivent généralement, résistent aux tempêtes...  Quand on est à leur pied, on lève forcément la tête pour contempler leur couronne. La verticalité fait déjà partie du rapport qu’on entretient avec eux. C’était logique pour moi de travailler sur ce thème.»

Retrouvez cet article dans son intégralité dans nos éditions papier et numérique de ce mardi 24 janvier.

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