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Le Valais veut freiner l'urbanisation

Avec son projet "Développement territorial 2020" qui sera mis en consultation mardi, le Valais entend densifier les zones à bâtir et bloquer les espaces agricoles.

10 déc. 2012, 13:00
La ville de Sion et la plaine du Rhone photographies sous la neige depuis le chateau de Valere, ce mercredi 21 janvier 2004. (KEYSTONE/Olivier Maire)

 Le gouvernement valaisan veut freiner l'urbanisation de la plaine du Rhône. Son projet "Développement territorial 2020" qu'il met en consultation mardi vise à densifier les zones à bâtir et à bloquer les espaces agricoles.

La mise en oeuvre de cette politique de développement territorial est une des priorités du gouvernement pour la prochaine législature, a déclaré lundi le chef du Département cantonal du territoire Jean-Michel Cina. Ce plan directeur veut éviter que la plaine du Rhône ne soit urbanisée de Monthey à Brigue.

Actuellement, 70% de la population et la plupart des activités économiques se concentrent dans la plaine du Rhône, qui représente 6% de la surface du canton. Et la population ne fait que croître dans cet espace alors qu'elle diminue dans les zones rurales.

Le plan directeur propose de densifier les actuelles zones à bâtir afin que les centres urbains puissent continuer à croître dans leur périmètre actuel. Les zones à bâtir actuelles sont encore suffisantes, a précisé le chef du service du développement territorial Damian Jerjen.

Indépendant de la LAT

La votation sur le référendum contre la révision de la loi fédérale sur l'aménagement du territoire du 3 mars prochain ne devrait pas bouleverser le plan directeur. En cas d'acceptation, les modifications devront être prises en considération, il s'agira surtout d'adapter la loi cantonale, estime M. Cina.

Mais les grandes lignes stratégiques établies par ce concept sont indépendantes de la votation du 3 mars, précise M. Cina. "Nous faisons ce que nous ferions de toute manière", le Valais n'a pas attendu l'initiative Weber ou la modification de la LAT puisqu'il se préoccupe de cette thématique depuis 2010 déjà, explique M. Cina.

Exigences en hausse

La canton doit faire face à une croissance démographique. D'ici 2030, le Valais comptera certainement quelque 15'000 habitants supplémentaire et recensera 340'000 personnes. La mobilité croissante contribuera aussi a accroitre la pression sur le territoire de plaine.

Les exigences de la population sont également en hausse. Depuis 1983, la population a augmenté de 32%, la surface urbanisée de 24% et la surface d'habitation par personne de 18%. Dans les années 1980, chaque habitant occupait 34 m2 d'habitation. Actuellement cette surface est de 45 m2, précise M. Jerjen.

Le gouvernement vise un développement différencié et complémentaire du territoire pour préserver le cadre de vie et les ressources naturelles. Les communes verront ainsi leur marge de manoeuvre quelque peu réduite. Les modifications qui auront un effet sur les communes voisines devront faire l'objet d'une planification intercommunale.

Le projet global est mis en consultation jusqu'au 22 février 2013. Dans la deuxième moitié de l'année, il sera soumis au Grand Conseil avec un projet de modification de la loi sur l'aménagement du territoire.

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