Pendant des siècles, le suicide en Europe n'était pas une liberté: jusqu'au XVIIIe siècle, on «punissait» les suicidés, parce qu'on estimait qu'ils avaient porté atteinte à la justice, et qu'on voulait en aviser les vivants: cadavres tirés par un cheval, pendus par les pieds au vu de toute la ville, jetés à la fosse aux chevaux. Pas d'ensevelissement, pas de prières pour le défunt. Et même confiscation des biens. On pensait prévenir ainsi, par la menace, d'autres suicides. Cet acharnement fut heureusement interdit et tous nos pays modernes ont dépénalisé le suicide: même terrible, il est aujourd'hui considéré comme une liberté.
Mais d'aucuns poussent à présent le bouchon à l'extrême opposé. Ils voudraient ériger le suicide en droit garanti par la loi, que les médecins devraient honorer et que le peuple devrait approuver. Tel fut le message de la récente émission de «Temps présent», où une caméra fouineuse a suivi...