Le Nouvelliste, plus qu'un journal, un lien fort!

Une série éditoriale qui décortique l'ancrage d'un média dans sa région. Episode n°1: C'est quoi Le Nouvelliste?

Une partie de l'identité du canton

Depuis bientôt 120 ans, Le Nouvelliste éveille et nourrit les passions. Il est le reflet de la communauté dont il raconte jour après jour les histoires. Ses lecteurs sont sa raison d’être.

Le Nouvelliste est le journal de toutes les Valaisannes et de tous les Valaisans: celles et ceux qui habitent le canton ou qui vivent loin; et celles et ceux qui sont en train de le devenir (Valaisan!) ou qui le sont depuis des générations. C’était l’abonnement qu’on offrait aux jeunes mariés, et aujourd’hui encore, les abonnés sont nombreux à se ruer sur sa version digitale à minuit pile ou sur sa version papier dès 4 h du matin… Depuis bientôt 120 ans, ce journal éveille et nourrit les passions. Il est le reflet de la communauté dont il raconte jour après jour les histoires; sensible à la politique et avide de tout ce qui se passe aux quatre coins de ses vallées et de ses sommets. Cette omniprésence sur le terrain et dans les foyers le place dans la position délicate de l’observateur-acteur. Impartial le matin — dans ses pages, il ne prend pas parti et relaye objectivement l’actualité internationale, nationale, cantonale et ultra locale —, il participe le reste du temps, à travers son engagement au coeur des activités de la société valaisanne, à l’agora comme un membre à part entière de la communauté. Une conférence de presse ne saurait commencer sans l’un.e de ses journalistes, la Foire du Valais ne serait plus la même sans le quiz des étudiants ou la couleur du chapeau du jour, et de quoi parlerait-on si l’on ne pouvait plus commenter ce qu’on a lu dans Le Nouvelliste ce matin?

INVENTER L’AVENIR ENSEMBLE

Aujourd’hui, les défis à relever sont nombreux pour le titre. En miroir de la société valaisanne, Le Nouvelliste doit s’adapter aux transformations fondamentales en cours. Qu’elles soient sociales, technologiques, politiques, écologiques, générationnelles, etc., les mutations sont profondes et impérieuses. Déjà, le quotidien se fait de plus en plus la voix d’une jeunesse plurielle et entrepreneuse, avec ses jeunes journalistes biberonnés aux multimédias et ses contenus digitaux. Mais comment inciter les jeunes à s’abonner? Comment leur faire comprendre que seule une information payante est une information libre et critique? Et surtout, comment s’adapter aux modes de communication ultra rapides qui ne cessent de se développer et de s’imposer? Les réponses sont à inventer ensemble, donnant à la devise du Nouvelliste «Ensemble, faisons le Valais» toute son actualité.

Carte d'identité

NAISSANCE    17 septembre 1903

SIGNE PARTICULIER    En 1929, il devient le premier journal valaisan à paraître quotidiennement.

MARIAGE    En 1968, il devient le principal média valaisan après la fusion avec la Feuille d’avis du Valais.

ENFANT    1996, naissance du Nouvelliste online.

SUCCÈS    209'000 lecteurs quotidiens et 900'000 visiteurs uniques mensuels sur les plateformes digitales.

FAMILLE    170 collaborateurs dont 40 journalistes.

INTERVIEW

NOÉMIE FOURNIER, JOURNALISTE AU NOUVELLISTE, PARTAGE SON ATTACHEMENT AU JOURNAL

«Le Nouvelliste relie les Valaisans entre eux»

Noémie est de Nendaz. Journaliste au Nouvelliste depuis sept ans, elle est membre de la cellule actu et chargée des communes de Nendaz, Veysonnaz et du val d’Hérens, ainsi que du dossier de la Constituante. La politique valaisanne la passionne et tout ce qui touche au patrimoine et à l’histoire du canton. C’est peut-être pour cela que Le Nouvelliste lui apparaît comme un personnage fascinant qui mérite son engagement à 100%.

Comment décririez-vous Le Nouvelliste?

L’ancien slogan du Nouvelliste, «Le trait d’union des Valaisans», reflète parfaitement ce que représente le journal. Durant mon enfance, en tant que famille valaisanne vivant dans le canton de Vaud, on recevait tous les jours Le Nouvelliste à la maison. C’était le lien avec notre canton. Le point d’attache avec ce qu’il s’y passait. Le Nouvelliste relie les Valaisannes et les Valaisans entre eux, mais aussi avec leurs politiciens, leur actualité, etc. Il ne le fait pas qu’à travers le journal papier, il y contribue également à travers les événements qu’il organise, qui créent du lien social. Bref, c’est le média qui compte en Valais. 

Et en termes de contenu et de caractère?

Il est le reflet de ses journalistes, avec une emphase importante sur le traitement de la politique, depuis toujours. Les Valaisannes et les Valaisans sont très concernés par la chose collective, avec un taux de participation très élevé aux votations, par exemple. Et cette dimension a tout à voir avec la mission d’un quotidien, qui est précisément de rendre compte du collectif.

Quel est le défi originel que Le Nouvelliste doit relever au quotidien?

Justement celui de gérer les passions dont il doit rendre compte. Le Nouvelliste étant le véhicule d’une vie politique valaisanne intense, il entreprend chaque jour la mission impossible de fédérer les lecteurs autour de sujets qui divisent. Mais comme ça fait bientôt 120 ans que ça dure, on est devenu spécialiste en équilibrisme; jusqu’à compter, en période d’élection, le nombre d’occurrences des différents intervenants pour que toutes les couleurs politiques soient représentées de la même manière. Mais la frontière entre un rôle de transmetteur neutre et un acteur à part entière de la société est très fine. Lors des votations sur les Jeux olympiques, par exemple, certains nous ont reproché de ne pas soutenir la candidature de Sion et de nous contenter de relayer les pour et les contres.

En tant que journaliste, quelle expérience est-ce de travailler pour ce titre?

Je fais partie de ces personnes qui sont encore plus attachées au Nouvelliste qu’à la profession de journaliste. Son histoire me fascine. Le Nouvelliste d’hier, c’est un peu comme un grand oncle qui a pu avoir des opinions qui font parfois honte, mais qu’on aime quand même. Toutes les phases du métier me captivent. Un dimanche par mois, je travaille aussi à l’édition où je participe à la matérialisation concrète du journal. On forme une super équipe. Notre plus grande ambition est de faire de ce journal quelque chose d’incroyable. Il le mérite. En tant que journalistes, on a une grande liberté et l’entière confiance de la direction qui nous permet de nous épanouir. J’ai de la chance de pouvoir me réveiller le matin, avec le sourire, pour aller faire un travail que j’aime.

Quel rôle joue le journal concrètement dans la vie du canton?

On pourrait dire que c’est un personnage que les gens aiment bien critiquer tout en tenant à sa présence. Il est le garant d’une identité dans laquelle les Valaisannes et les Valaisans se reconnaissent encore. Au-delà de son rôle de trait-d’union et de média qui consacre une grande place à la politique, il joue durant la Foire du Valais un rôle pédagogique auprès des jeunes avec son quiz. Pendant le Covid, on a pu voir la force de sa mission, à travers «Les lettres aux aînés», par exemple. C’était très émouvant. Le journal a réussi à préserver un lien entre des gens momentanément séparés. Les mêmes motivations de rapprocher les gens nous ont inspiré la série «Les rires au mayen». On tente avec humour de faire dialoguer des personnalités qui ne sont pas d’accord. L’épisode qui a réuni Christian Constantin et notre rédacteur en chef Vincent Fragnière, après plusieurs années de boycott, illustre bien de quoi est capable ce journal.


«Je fais partie de ces personnes qui sont encore plus attachées au Nouvelliste qu’à la profession de journaliste. Son histoire me fascine.»


Il doit y avoir des bons et des mauvais côtés à cette proximité?

Oui, c’est à double tranchant. Dans les petites communes, en assemblée primaire, notre présence est attendue et parfois saluée. Mais si j’écris quelque chose qui ne plaît pas, on me le fera savoir rapidement. On me surnomme souvent Le Nouvelliste, et on me tient pour responsable de chaque virgule du journal, qu’on me reprochera même si je n’ai pas écrit l’article. Mais c’est appréciable. Je me dis que si on n’était pas important, on ne serait pas critiqué.

La presse régionale est-elle un genre de service public?

Oui clairement. Et pourtant, sans redevance et avec un certain manque de reconnaissance. Récemment, j’ai fait le portrait du Journal de Nendaz à l’occasion de ses 40 ans, et j’y ai retrouvé les mêmes missions que celles du Nouvelliste, à savoir informer et nourrir un sentiment d’appartenance.

Qu’apporte le digital à la force du titre et en quoi cela impacte votre métier?

Cela nous offre un peu plus de liberté, mais surtout un enrichissement des contenus. Là où on n’avait pas la place de traiter des sujets en images, désormais on ne se prive plus. L’arrivée de la vidéo nous permet également d’aborder les sujets différemment. Ce qui a aussi ouvert la porte à un lectorat plus jeune.

Quels sont les défis que Le Nouvelliste doit relever pour sa pérennité?

Il doit réussir à rajeunir son lectorat. Ensuite, et ça fait peut-être partie en même temps des solutions, il doit optimiser le virage digital. Mais surtout, il doit continuer à être le reflet de toutes les Valaisannes et les Valaisans aujourd’hui dans leur pluralité et leurs richesses. Et ça, c’est pas une mince affaire!

C'est quoi Le Nouvelliste?

Ce qu'en disent les lecteurs

«Je lis Le Nouvelliste depuis toujours. C’est la première chose que je fais le matin. On commente l’actualité avec les clients du restaurant. Il y a parfois des personnalités qui passent au bistrot et ça me fait plaisir d’avoir de leurs nouvelles dans le journal.»

MADELEINE JACQUIER  Patronne du restaurant Le Rallye à Sion

MADELEINE JACQUIER Patronne du restaurant Le Rallye à Sion

«Le Nouvelliste est primordial pour le sport régional. On l’a vu pendant la pandémie avec les matchs à huis clos, c’est grâce au Nouvelliste qu’on a pu garder contact avec nos supporters et éviter l’indifférence.»

 ALAIN BONNET  Président du HC Sierre et propriétaire de l’horlogerie bijouterie Gil Bonnet à Sierre

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«Le Nouvelliste fait partie du développement de la Foire du Valais et de son histoire. Il est, comme elle, le reflet de la société valaisanne. Ces deux institutions sont liées par leur ADN.»

SAMUEL BONVIN   Directeur de la Foire du Valais à Martigny

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Au coeur de l'économie régionale

Indispensable pour communiquer et s’informer

Les entreprises du canton ont besoin du Nouvelliste pour communiquer avec leurs clients, mais elles s’en servent également pour s’informer sur leur marché d’activité. C’est le cas de Christophe Rappaz, directeur d’Anthamatten Meubles à Vétroz.

En Valais, tout le monde connaît Anthamatten Meubles. Créée par les frères Anthamatten en 1946 à Saint-Maurice, cette entreprise de meubles communique avec les Valaisans à travers Le Nouvelliste depuis toujours. Son directeur, Christophe Rappaz y travaille depuis plus de trente ans et figure comme un témoin privilégié de l’évolution des méthodes de communication de l’enseigne.

UN PARTENAIRE DE PROXIMITÉ

«L’entreprise Anthamatten a toujours communiqué à travers Le Nouvelliste. Dans les années 1970, elle est même la première à y passer une annonce en couleur! Aujourd’hui, nous avons diversi é les canaux et les médias, mais en Valais, ce titre reste le média de proximité en print et digital. Nous l’utilisons à la fois pour informer nos clients des offres que nous avons ou des opérations que nous organisons, comme nos portes ouvertes annuelles. Mais aussi pour renforcer notre présence dans un marché très concurrentiel.»

LA VIE DE LA CONCURRENCE

«En tant que Valaisan, j’ai le souvenir que Le Nouvelliste a toujours été sur la table. Je le lis encore tous les matins. Professionnellement, c’est essentiel de savoir ce qui se passe dans le canton, autant politiquement qu’économiquement. C’est dans Le Nouvelliste que nous avons appris la mise en vente de l’un de nos concurrents, ce qui nous a permis d’en reprendre l’exploitation et de nous agrandir. C’est aussi là que nous avons découvert l’arrivée prochaine d’IKEA à Riddes. Lorsque de nouvelles entreprises se créent, nous les contactons pour offrir nos services. Le journal du canton joue un rôle important dans le tissu économique local.»












Ci-dessus: Christophe Rappaz, directeur d’Anthamatten Meubles.

Ci-contre: Le 11 septembre 1954, Anthamatten Meubles annonce son déménagement dans une plus grande surface. On notera, l’élégance d’une communication signée.

Découvrez les autres épisodes de la série éditoriale «Le Nouvelliste, plus qu'un journal, un lien fort»:

Episode 2 : «Qui fait Le Nouvelliste?»

Une chaîne de compétences à votre service

Plongée au cœur du Centre d’Impression Romand de Monthey

Actualité papier et numérique

Source : Un article produit par l’équipe qui prend soin de vos abonnements au quotidien. 

Textes: Leïla Klouche.