Avant même que tous les résultats soient tombés sur la votation autour de l’initiative pour une caisse publique que le débat est déjà relancé.
Les Verts valaisans, déçus par le résultat du scrutin, annoncent que leur parti va «déposer une intervention pour demander une modification de la Loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) afin d’autoriser les cantons qui le souhaitent d’instaurer une caisse unique cantonale, voire régionale, pour l’assurance de base. Pour les Verts, la coexistence en Suisse de deux systèmes d’assurance, l’un privé et l’autre public, permettra de les comparer et de les évaluer.»
Yves Seydoux, le porte-parole du groupe Mutuel commente ces idées. «La création d’une caisse cantonale publique à côté des caisses privées existantes est déjà possible aujourd’hui. Des cantons en ont fait l’expérience, mais ces caisses cantonales ont toutes périclitées. La caisse vaudoise a par exemple été reprise par le groupe Mutuel. Par contre, la création d’une caisse unique cantonale nécessite un changement de la Lamal. Le débat a déjà eu lieu et les Chambres fédérales n’en ont pas voulu.»
Le résultat clair de ce week-end ne devrait pas devoir modifier la perception des élus fédéraux sur cet objet.
Des idées pour l'avenir
Dans le camp des perdants, le conseiller national Stéphane Rossini est déçu du résultat de la votation, par contre, il estime que l’initiative a permis de faire progresser les débats parlementaires, notamment en favorisant la mise en place d’une loi sur la surveillance des caisses maladie.
Pour le socialiste nendard, une des pistes pour la maîtrise de la hausse des primes se trouve dans la création d’un pool de coûts élevés. Il rappelle que «20% des assurés engendrent 80% des coûts», lesquels pourraient être regroupés pour éviter de surcharger la classe moyenne.
Pour le Parti chrétien-social valaisan, "il est nécessaire de revoir la notion de solidarité en matière d’assurances sociales. Malgré ce résultat, allons de l’avant pour maîtriser les coûts de la santé, en s’inspirant par exemple de la SUVA."
S'attaquer aux causes des coûts
Dans le camp des gagnants, l'UDC estime qu'il "faut maintenant s’attaquer aux véritables problèmes qui génèrent ces coûts, notamment les erreurs dans la planification hospitalière et le scandale des prix surfaits des médicaments, souvent facturés de trois à dix fois plus cher en Suisse qu’à l’étranger, qui sont pourtant produits par des firmes suisses."