Le score est sans appel: Les soldats de milice ne seront pas séparés de leurs armes. Il faut néanmoins se demander sur quoi les citoyens ont réellement voté. Les arguments militaires ont joué un rôle mineur dans la campagne. L'accent mis sur les suicides commis avec des armes à feu n'a pas davantage convaincu. Paradoxalement, ce sont ceux-là même que l'initiative voulait épargner, à savoir les chasseurs, les tireurs sportifs et les collectionneurs, qui ont fait capoter le projet. Le fossé ville-campagne a pesé lourd et les femmes n'ont pas fait la différence. On saura seulement dans quelques semaines si c'est dû à un manque de mobilisation ou à une convergence plus étroite que prévue avec les électeurs masculins.
Les tenants de la tradition sont rassurés. Pourtant, force est de constater que le maintien de l'arme à domicile n'a plus qu'un caractère sentimental et qu'il ne contribue pas à renforcer...