PASCAL DÉCAILLET journaliste
Plus de trois mois, dont la langueur d'un bel été: elle aura été longue, cette course à la succession de Pascal Couchepin. Trop longue.
En l'état, il nous reste trois candidats officiels, toute surprise étant encore possible, jusqu'au dernier moment. Nul d'entre nous, à l'heure qu'il est, ne peut prévoir avec certitude ce qui va se passer.
Il me reste donc à confirmer ici le portrait-robot de ce que devrait être, selon moi, un conseiller fédéral.
Avant toute chose, je dirai que nous avons besoin d'une tronche, et pourquoi pas une sale tronche. Un caractère. Un tempérament. Du courage. L'envie profonde de faire avancer les choses, les changer. Déranger nos habitudes, notre ronron fédéral, l'impuissance impersonnelle de ce gouvernement où, en attendant d'indispensables réformes, nulle gestion de crise, de tempête, n'est possible.
Au fond, nous avons besoin d'un emmerdeur. Vous me direz que nous sortons d'en prendre,...