CHANTAL BALET avocate-conseil
La dernière fausse bonne idée d'une commission du Conseil des Etats: l'obligation pour le médecin de prescrire systématiquement le médicament le meilleur marché. Elle présente plusieurs dangers.
D'abord sur le principe, en matière de santé la population choisit en général plutôt la meilleure qualité que le meilleur marché.
Certes, il faut viser le moindre coût, mais l'excellence au moindre coût, pas le bon marché. Cela se traduit d'ailleurs tant dans notre PIB que dans nos salaires en moyenne plus élevés que chez nos voisins. Bon marché ne fait pas bon ménage avec recherche, innovation et valeur ajoutée.
C'est au médecin et pas aux politiciens qu'il appartient, compte tenu de la maladie, des effets secondaires, des conséquences possibles d'un changement sur l'observance de la thérapie, de son efficacité et de ses coûts, de décider quel médicament est indiqué pour le patient.
Concrètement, les personnes qui suivent un traitement...