Passionnée et investies, les présidentes de communes sont venues partager leur quotidien avec la rédaction du Nouvelliste. Nous les avons invitées mercredi en vue de la journée du 8 mars pour évoquer leur expérience de dirigeantes de commune. C’était aussi l’occasion d’aborder les prochaines élections communales.
Faire sa place
Ces femmes ont dû d’abord se faire une place en politique. Cela signifie parfois travailler dur pour être reconnue sur la scène politique. Puis, elles se sont engagées avec force et conviction dans leur fonction. Souvent, elles ont dû concilier ce mandat politique avec une vie de famille ou encore un emploi. Pour nombre d’entre elles, c’était une question d’organisation. Reste qu’à leurs yeux, devoir impérativement dégager du temps pour la fonction décourage de nombreuses femmes à s’engager.
Responsabilité
Aujourd’hui, elles sont huit femmes présidentes dans le Valais romand. Ce n’est pas beaucoup, s’accordent-elles à dire. Et d’ici la fin de l’année, ce chiffre va probablement changer avec les élections. Si les femmes sont sur la réserve et hésitent à faire le pas de l’engagement en politique, c’est peut-être en partie parce que les partis politiques ne jouent par leur rôle de locomotive. Pour la présidente de la Fédération des communes valaisannes, Marianne Maret c'est évident: «Les partis politiques doivent coacher les femmes. En même temps, je pense qu’un parti où aucune femme ne se trouve au comité directeur, c’est un peu peu. Comment voulez-vous qu’ils pensent à faire du coaching? Les partis ne mettent pas en place des mesures qui permettraient aux femmes d’émerger. Si on veut des femmes, on doit changer le modèle de processus décisionnel par rapport à la liste. Il faut changer ces modèles qui sont devenus archaïques». Début de réponse le 14 octobre 2012.