Les paysans font mal au coeur. Leur colère est légitime. Le monde agricole est pris au piège. Les règles qui lui sont appliquées changent sans cesse. Sans qu'il ait son mot à dire. Il y a quelques années, un éleveur avait été soutenu financièrement par l'Etat lorsqu'il avait voulu construire sa ferme. Puis, par un coup de baguette législative, son étable, déclarée conforme un jour, n'était plus dans les normes le lendemain. On lui a dit que ses vaches ne disposaient pas de suffisamment de lumière et que leurs couches n'étaient plus assez longues. Les bovins n'étaient pas devenus myopes d'un coup. Ni plus grands. Mais quelques fonctionnaires bernois avaient décrété que leurs besoins étaient devenus différents. Un changement rendu possible simplement en modifiant quelques lignes d'une ordonnance, sans débat démocratique. Pour l'éleveur, quelques dizaines de milliers de francs avaient dû être investis. En pure perte pour lui.
Aujourd'hui encore,...