«L’extension de l’hérens est la seule chance de survie pour la race»

La race d’Hérens n’est pas uniquement valaisanne. Aujourd’hui, elle est présente dans quinze cantons. Treize pour cent des éleveurs sont domiciliés hors du Valais. Ils sont 30 dans le canton de Vaud, 26 dans celui de Berne et 19 à Fribourg, selon le dernier rapport d’activité de la fédération d’élevage.

Le nombre d’éleveurs hors canton continue de croître, mais lentement. «La croissance est d’environ 0,5% par an. Ils sont passés de 10% à 13% en sept ans», constate Blaise Maître, gérant de la fédération suisse d’élevage, «ça permet de compenser les baisses en Valais». Dans le berceau de la race, les effectifs se concentrent. Le président de la fédération d’élevage, Fabien Sauthier, constate que le nombre de bêtes se réduit en plaine pour se concentrer sur la montagne. Par exemple, le district d’Entremont détient à lui seul près d’un quart du cheptel.

Le gérant ose le constat: «L’extension est la seule chance de survie de la race d’Hérens.»

Il rappelle «qu’il y a cinquante ans, il n’y avait quasiment pas d’hérens dans le Haut-Valais». Aujourd’hui, la partie germanophone du canton regroupe 30% des éleveurs et 26% des bêtes. «Si la race était restée que dans le Valais central, son effectif serait faible, avec des risques que cela comporte notamment au niveau des maladies.»

En dehors de la Suisse, la race d’Hérens connaît un fort développement en France, alors qu’en Italie, elle est sortie de la seule Vallée d’Aoste pour s’épanouir dans le Piémont.

«Si on aime la race d’Hérens, on ne peut que se réjouir de cette extension», conclut Blaise Maître.

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