Il en fallait un. C'est tombé sur moi. Participer à la finale du championnat suisse d'orthographe en compagnie des meilleurs spécialistes du pays fut une épreuve, une vraie. J'aurais dû m'y attendre. Ils m'avaient prévenu. Que ce soit Michel Rothen, l'un des organisateurs, ou Bernard Carron, responsable de la correction du "Nouvelliste", ils m'avaient dit que le texte serait très complexe.
Pourtant, j'y suis allé confiant, sûr que mon métier me permettrait de limiter la casse. L'orthographe n'a jamais été un point faible, pourquoi cela changerait? Parce qu'il s'agit d'un championnat et que seules les personnes pour qui l'écriture des mots est un hobby participent à cette finale.
On ne combat pas dans la même catégorie. Certains lisent le dictionnaire. D'autres révisent jusqu'à la dernière minute. Un Normand a même fait 800 kilomètres pour exercer sa passion.
Le champion des champions a pris une semaine de vacances pour se replonger...