Les déchets napolitains pourraient être brûlés en Suisse. En effet, une partie des 29 usines d'incinération helvétiques, qui disposent de surcapacités, sont sur les rangs. Il s'agit en premier lieu d'usines de Suisse orientale. Des déchets pourraient arriver dès février, notamment à Genève. D'éventuelles importations devraient recevoir l'aval des cantons concernés et de la Confédération. Pourtant, à Monthey, la Satom n'est pas en lice. Et ce pour deux raisons.
La première n'est pas une surprise: l'usine tourne déjà à plein régime. La seconde, par contre, sent le soufre: la direction de l'usine n'a pas confiance dans la filière italienne des déchets. Le patron des lieux, Edi Blatter, le dit tout haut: il craint la mafia napolitaine, la tristement célèbre Camorra. Les 110 000 tonnes d'ordures qui se sont accumulées ces dernières semaines dans la cité du sud de l'Italie représentent un joli marché (n.d.l.r.: on parle d'un peu moins de...