PIERRE CHIFFELLE - ancien conseiller d'Etat vaudois
Une manifestation monstre s'est tenue le week-end dernier à Rome, rassemblant des centaines de milliers de personnes pour protester contre les menaces que Silvio Berlusconi fait manifestement planer sur la liberté de la presse. A cette occasion, un ancien président de la Cour constitutionnelle italienne a lancé à la foule: «Un citoyen qui n'est pas informé ou mal informé est moins libre.» Cette sonnette d'alarme doit être sans cesse agitée, que nous soyons italiens, suisses ou français et les phénomènes dénoncés en Italie nous servir de garde-fous, tant que faire se peut. En effet, la surabondance d'informations qui nous submergent apparemment à chaque instant ne doit tromper personne. Il s'agit d'une illusion d'information dont la qualité et l'importance des sujets traités sont inversement proportionnels à la quantité.
Tout n'est la plupart du temps qu'anecdotes et insignifiances, les chats qui maîtrisent l'essentiel des médias...