Moritz Leuenberger a dirigé pendant quinze ans un département mammouth. A l'heure du bilan, que faut-il privilégier? Un développement des infrastructures ferroviaires qui n'a pas son pareil en Europe ou le coût excessif des télécommunications? Une politique climatique axée sur les énergies renouvelables ou la multiplication des taxes? Le bilan est impossible à tirer car il repose davantage sur des a priori idéologiques que sur des faits objectifs. L'échec des uns est le succès des autres.
Par contre, force est de constater que de nombreux chantiers législatifs sont ouverts et que la longue transition à venir va freiner leur traitement. Moritz Leuenberger ne facilite pas la tâche de son successeur. Il sert surtout les intérêts de son parti en lui offrant une campagne publicitaire gratuite de six mois. Voilà qui va renforcer l'agacement suscité par le socialiste zurichois. Son côté esthète et dandy passait pour du dédain de ce côté-ci...