Lorsque l'on survole le dossier «santé 2008» avec le médecin cantonal, un thème est bien sûr inévitable. L'argent.
En l'espèce, le Dr Georges Dupuis est aussi tranchant qu'un scalpel: «Celui qui pense pouvoir stopper la hausse des dépenses de santé n'est pas encore né. Les avancées technologiques, les traitements innovateurs, le vieillissement de la population, les améliorations salariales: tout concourt à l'augmentation des coûts. Ce qui se répercute ensuite sur le montant des primes maladie.»
Dans ce jeu, les pouvoirs publics - le canton - ne disposent que d'un pouvoir limité, consistant notamment à prendre des mesures de rationalisation pour éviter de rationner.
Aux yeux de Georges Dupuis, il faut bannir une illusion: celle postulant que l'introduction à tous crins d'instruments relevant de l'économie de marché se muerait en panacée «guérissant» la santé. A cet égard, un système moniste pour financer les hôpitaux serait selon le médecin cantonal une erreur...