RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
Personne ne prend au sérieux le colonel Kadhafi, sauf Hans Rudolf Merz qui a déjà perdu trois fois la face à cause de lui: une fois à Tripoli, une autre fois à New York et hier, à l’échéance du contrat censé normaliser les rapports entre la Suisse et la Libye par le retour des otages effacés quelque part au pays des sables. La tactique de la Libye dans cette affaire a pourtant été assez claire dès le départ: balader la Suisse et surtout l’humilier pour conforter le potentat de Tripoli. La délégation helvétique revenue bredouille ce week-end de la Libye n’a pu que le constater une fois de plus. Un intellectuel algérien m’expliquait récemment: «Kadhafi recule lorsqu’il sent en face de lui la fermeté et le rapport de force. Les autres pays arabes ne composent pas avec lui.» Tous les experts sont désormais d’accord: la Suisse...