Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Jacques Melly s’explique sur les affaires de chasse en Valais

Les députés ont interpellé le Conseil d’Etat sur les infractions dont un garde-chasse s’est rendu coupable. Ils ont aussi évoqué les safaris-bouquetins. Le peuple votera sur l’initiative «Pour un Valais sans grands prédateurs».

15 oct. 2020, 11:03
/ Màj. le 15 oct. 2020 à 17:50
La question des safaris-bouquetins a notamment été soulevée au Grand Conseil.

Le conseiller d’Etat Jacques Melly a dû s’expliquer jeudi sur les affaires impliquant un garde-chasse valaisan devant le Grand Conseil en session à Brigue.

Deux interpellations, l’une signée par Jérémy Savioz (les Verts) et Patrick Evéquoz (AdG), la seconde par Gervaise Marquis et Dorian Farquet (PLR) ainsi que par Pierre Contat (UDC), ont demandé des explications sur «les faits et gestes déplacés» de ce garde-chasse.

A lire aussi: Valais: le garde-chasse cumule les procédures pénales. Notre enquête.

Les députés évoquent des «vols et destructions d’appareils photographiques destinés au monitoring de la faune, la dissimulation de tirs accidentels, des tirs illégaux et la détention illicite d’aigles royaux», affaires qui sont traitées par le Ministère public. Les élus se demandent pourquoi cet employé du Service de la chasse est toujours en fonction.

Nos informations sur ces affaires ne justifient pas un renvoi du garde-chasse.
Jacques Melly, conseiller d’Etat

«Les informations disponibles à ce jour ne justifient pas un renvoi», estime le conseiller d’Etat Jacques Melly, qui rappelle que dans chaque affaire traitée par la justice, la présomption d’innocence prévaut. Il ajoute que ses services ne considèrent pas comme illicite l’histoire des aiglons.

A lire aussi: Valais: les malheurs de deux bébés aigles détenus par un garde-chasse

Les députés mentionnent également une contravention mineure pour maltraitance sur des chevaux qui a été infligée au même garde-chasse. Jacques Melly déclare que cette amende «n’a aucune influence sur l’employabilité» de cet homme. Il ajoute que si ces faits s’étaient produits avant l’engagement, le fonctionnaire en question aurait pu décrocher son poste malgré cette amende mineure.

Les safaris-bouquetins

Le député Mathieu Giroud (PDC) est revenu sur la question des safaris-bouquetins organisés en Valais.

Jacques Melly lui a répondu que «les pratiques en matière de régulation ont été validées» par les services de la Confédération. Il indique que les plans de tirs ont été chaque année rendus publics et n’ont jamais été contestés.

Certaines pratiques lors de ces safaris ont choqué l’opinion publique, comme le fait que les carcasses de certains animaux tirés aient été laissées sur place. Jacques Melly explique que lorsqu’un animal prélevé s’avère être malade et que sa viande est impropre à la consommation humaine, elle peut être laissée dans la nature, pour entrer dans le cycle naturel.

Comme les safaris-bouquetins pour des étrangers ne seront plus organisés en 2021, le Service de la chasse devra faire face à un manque à gagner estimé à 350 000 francs. «Il n’y aura pas d’augmentation des contributions demandées aux chasseurs», a assuré le chef de Département.

A lire aussi: Le Valais met fin aux safaris-bouquetins pour 2021

Les Verts, par Jérémy Savioz, ont demandé que les tirs clients des bouquetins soient interdits par la loi et que les tirs de régulation ne visent plus aussi systématiquement des plus vieux mâles. Leur postulat a été refusé par 92 voix contre 25.
 

Le Valais votera sur les grands prédateurs

L’initiative «Pour un Valais sans grands prédateurs» sera soumise au peuple. Le Grand Conseil l’a estimé valide, par 90 voix contre 25.

Toutefois, Jérémy Savioz (les Verts) a déclaré étudier la possibilité de faire recours contre cette décision, tout en se disant conscient qu’une majorité des Valaisans est opposée à la présence de ces animaux dans le canton.
 

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias