Jacques Cordonier, vous avez annoncé au début du mois que vous prendrez votre retraite à la fin août 2020. Le Valais culturel que vous quitterez – du moins institutionnellement – a-t-il beaucoup changé par rapport à celui de 2005, quand vous avez pris vos fonctions de chef du Service de la culture?
Je crois que tout changement s’inscrit dans un continuum, dans la durée. Je prendrai cet exemple. En 2005, nous comptions douze compagnies professionnelles de théâtre en lien étroit avec le canton, dont deux étaient actives à Lausanne, car pour créer, il fallait souvent s’exiler. Aujourd’hui, sur le site de l’Association des compagnies valaisannes professionnelles des arts de la scène, elles sont 36 à se signaler… Je pense que de moins en moins de gens posent cette question aux artistes: «Et à part ça, tu fais quoi dans la vie?». Les métiers des arts sont mieux considérés, même si...