Une peur constante. C’est avec ce sentiment collé au corps et au cœur que Sylvie* vit depuis l’annonce de la leucémie de son fils en 2014. Son cadet est aujourd’hui en rémission mais Sylvie craint toujours une récidive de la maladie – Samuel* ayant déjà rechuté après sa première greffe de la moelle osseuse. En plus de l’angoisse que le mal revienne, la Valaisanne craint de perdre son emploi à 40% ou que son mari perde le sien. «Nous sommes une famille de classe moyenne et, pendant les mois de maladie de notre fils, on a vécu dans un climat financier angoissant.»
Pendant les traitements de Samuel, Sylvie tenait à être présente à côté de son fils alors que son mari s’occupait de leur fille aînée. «J’étais tout le temps avec lui; je dormais sur place à Genève. Je me mettais une énorme pression par rapport à mon fils et...