Indonésie: le Nendard qui a tout perdu à la suite du séisme de Lombok lance une collecte de fonds

«Il y a beaucoup à faire.» C’est par ces mots que Laurent «Gwad» Glassey, un Nendard établi depuis 2013 sur l’île indonésienne de Lombok, résume la situation sur place. Dans son village de Senggigi, tout, ou presque, s’est effondré lors du séisme qui a secoué la région le 5 août dernier. 

Le choc tout juste digéré, les habitants s’activent désormais à évacuer les débris, installer des tentes ou détruire les derniers pans de murs qui menacent encore de s’écrouler. Afin de leur venir en aide, le Valaisan a choisi de lancer une collecte de fonds sur internet. En moins d’une semaine, 7000 euros ont déjà pu être réunis. «C’est énorme, je ne m’attendais pas à rencontrer autant de succès», se réjouit celui qui, avant le séisme, tenait une auberge pour surfeurs au village. «Je vais toutefois relancer cette cagnotte jusqu’à la fin du mois.» 

En savoir plus : Le site de la cagnotte ouverte par Laurent Glassey

Des voleurs rôdent au village

Dans le village, les aides commencent à se faire rares. Jusqu’à présent, c’est surtout le nord de l’île, là où les dégâts sont les plus importants, qui a pu en bénéficier. Et si l’électricité a été rétablie à Senggigi, l’eau du réseau demeure encore indisponible. «Nous devons utiliser l’eau des puits», confie Laurent. Comme lui, bon nombre de villageois vivent et dorment sous tente, de peur d’être piégés par de nouvelles répliques. «A cela s’ajoute encore le fait que des voleurs venus de la ville de Mataram rôdent ici durant la nuit.»

A lire aussi : Un Nendard établi en Indonésie a presque tout perdu lors du séisme qui a ravagé le pays dimanche

C’est donc un climat de tension qui règne au village depuis plusieurs jours. Les touristes, eux, ont tous déserté l’île. «Cela signifie que nous n’avons plus de job, et donc plus d’argent», poursuit Laurent Glassey. «Les gens ici se posent beaucoup de questions sur leur avenir.» 

Depuis le séisme, les habitants de Senggigi vivent et dorment sous tente. ©DR

Son avenir proche à lui, c’est du côté du Valais qu’il se déroulera. Gwad regagnera en effet les montagnes suisses le 22 août. Mais il n’oubliera pas son pays d’adoption pour autant. «Je transférerai régulièrement les montants de ma cagnotte à l’association d’un ami espagnol, qui prend en charge des enfants défavorisés sur l’île.»

Une soirée de soutien aux victimes de Lombok sera par ailleurs organisée le 1er septembre prochain, à Haute-Nendaz.