Dans les grandes villes de Suisse, un locataire qui change d'appartement devra payer en moyenne 35% plus cher, selon une analyse de la Banque Raiffeisen publiée jeudi. Une situation qui pousse les citadins à quitter les villes pour rejoindre des communes rurales en périphérie.
Ces communes connaissent des taux de construction élevés, précise Raiffeisen. Les anciens bâtiments, qui devraient être rénovés ou voire leur prix baissé pour rester concurrentielles, sont en revanches délaissés.
Augmentation du taux de vacance
Avec ces nouvelles constructions, les taux de vacances dans les communes périphériques ont augmenté et la baisse du prix des loyers les a rendues attractives. D'autant plus que pour trouver un nouvel appartement dans l'une des cinq plus grandes villes du pays, il faut compter sur un loyer en moyenne 35% plus élevé, voir davantage pour ceux qui ont vécu longtemps dans le même appartement.
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Cette situation pousse les citadins suisses à quitter les villes. Ces dernières "s’étendent uniquement grâce à l’afflux d’immigrants qui n’ont qu’une connaissance limitée du marché immobilier local", précisent la banque.
Exigences réglementaires
La solution la plus avantageuse reste cependant la propriété. Pour un appartement moyen de 3 à 4,5 pièces, un propriétaire paye 20% de moins qu'un locataire, selon les chiffres de Raiffeisen.
Ce potentiel d'économies est toutefois inaccessible aux revenus et patrimoine modestes, souligne la banque. Les exigences réglementaires en matière de capacité financière et de fonds propres constituent "un obstacle insurmontable pour de plus en plus de locataires", face à la hausse des prix de ces biens, regrette Raiffeisen.