Il risque seize ans de prison...

Le quadragénaire qui a fait appel hier devant le Tribunal cantonal est-il bien l'assassin manipulateur qui a froidement tué son épouse en 2004 et contre lequel le Ministère public a requis une peine de prison de 16 ans? Ou alors l'innocente victime d'un banal accident de circulation et d'un jugement inique rendu en première instance par une cour régionale bien «légère», comme le suggère son défenseur? C'est à cette question que le juge Jérôme Emonet et ses assesseurs devront répondre. Question cornélienne s'il en est, tant le fossé entre les deux versions en présence apparaît immense. Et ce ne sont pas les avis des deux experts sollicités par le procureur André Morand qui ont forcément permis de mieux faire la part entre le vrai et le faux. Si le spécialiste «autos» a émis quelques sérieux doutes sur le déroulement de l'accident tel que décrit par l'accusé, son compère médecin a...