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Hugues Aufray “Troubador since 1948”

Hugues Aufray évoque les mystères de son dernier album “Troubador since 1948” avant de se produire dimanche sur la scène du Théâtre de Beausobre à Morges (VD).

02 mars 2012, 11:48
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Hugues Aufray tire un bilan de sa carrière en remaniant certaines de ses chansons sur l’album “Troubador since 1948”. Rencontre à l’occasion de son concert de Beausobre à Morges, qui aura lieu ce dimanche.

Votre disque annonce 1948, mais votre carrière officielle démarre neuf ans plus tard. Pourquoi cette date?

Je suis à un âge où on fait beaucoup de bilans. Je fais mon premier disque à 30 ans, en 59, et je gagne ma vie depuis l’âge de 20 ans. Je veux gagner ma vie, j’ai déjà un enfant, et je veux faire le musicien, comme on disait. Je joue dans les cabarets... Donc, avant de faire ce premier disque, je vais mener cette vie que j’appelle «de troubadour», mais j’ai mis «troubador», parce que c’est plus élégant que «troubadour», qui est un peu passéiste, vieilli. (...) Et j’ai mis «since 1948», parce que c’est à cette date que j’ai décidé de gagner ma vie avec ma guitare... Et ce disque raconte cet itinéraire, qui commence en 48.

A l’heure des bilans, ressentez-vous de la nostalgie?

Il y a deux sens au mot «nostalgie»: un sens négatif et un sens positif. Le négatif, c’est celui qui dit «Ah! c’était mieux autrefois...». Je dirais plutôt que tout était différent: la majorité des gens en France, quand j’avais 7-8 ans, c’était des paysans. Dans chaque ferme, il y avait en dix et vingt-cinq vaches, du fumier devant la porte, des odeurs différentes, des façons de s’habiller différentes... Les choses ont changé. C’était bien. Aujourd’hui, est-ce que c’est bien? Quand je vais chez le dentiste, je me dis que c’est bien... Je n’ai pas vraiment de nostalgie, non. Mais j’y pense souvent, parce que j’ai quand même perdu des gens que j’aimais. Des fois, quand je vois mon appareil photo, mon téléphone portable ou que j’ouvre mon iPad, ça me fait sourire, je me dis «Si mon frère voyait ça!»... Il est décédé en 55, ça a été un drame dans ma vie, voilà. Chaque fois que je vois quelque chose de merveilleux, je pense à lui.

Cet entretien est à découvrir dans son intégralité dans Le Nouvelliste du 3 mars 2012.

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