"Regardez, c'est un glaçon". La mine réjouie, le géologue Sébastien Morard montre le capteur qu'il vient de déterrer et observe la stalactite qui s'est formée au bas du cylindre. "La preuve que le sol est gelé en permanence, la définition même du pergélisol" , sourit-il. Pourtant, rien de spectaculaire au fait de trouver quelques centimètres de glace à 3,40 mètres sous terre. Le pergélisol, c'est plutôt classique dans les Alpes. Certes. Sauf qu'à ce moment précis, Sébastien Morard ne se trouve pas sur l'arête du Cervin ni sur celle du Weisshorn. Non. Le jeune homme, vêtu d'un simple t-shirt, a branché son ordinateur sur l'éboulis de Dreveneuse-d'en-Bas, à 1600 mètres d'altitude. Il est midi, le soleil tape. Et la température avoisine les 20 degrés.
Retour au dryas
Autour du scientifique, une surprenante forêt de bonzaïs, des épicéas d'à peine un mètre. Et quelques dryades à huit pétales, ces fleurs blanches...