Le référendum lancé contre la hausse des allocations familiales en Valais a abouti. Le comité référendaire, composé par le PLR, l’UDC du Haut-Valais et l’Union des indépendants (UDI), a recueilli 3469 signatures, alors qu’il en fallait 3000.
Lors du dépôt des signatures par le comité référendaire: Thomas Birbaum et Jérôme Monnart (UDI), Romano Amacker et Marco Schnydrig (UDC du Haut), la vice-chancelière Monique Albrecht, Florian Piasenta et Sonia Tauss-Cornut (PLR).
Ce qui est prévu
La hausse combattue a été adoptée par le Grand Conseil valaisan en décembre 2021. Les députés ont prévu d’accorder 30 francs supplémentaires par enfant alors que les allocations de formation augmenteraient de 20 francs.
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Cette hausse coûterait 22 millions de francs. Le financement de cette mesure serait assumé paritairement par les employeurs et les salariés.
Ce que prévoit la loi combattue par référendum.
Les arguments qui ont convaincu les signataires
La récolte n’a pas été simple, reconnaît le président du PLR Florian Piasenta. Il a fallu argumenter. Il explique que les personnes qui ont signé l’ont fait pour refuser «le système de l’arrosoir», qui veut que tous les parents toucheraient des montants supplémentaires, qu’ils soient riches ou pauvres. Le fait que les cotisations sociales augmenteraient aussi bien pour les patrons que pour les employés a aussi été un argument qui a eu un impact.
«Le Valais a déjà une politique familiale très forte. Plusieurs personnes ne veulent pas voir leur pouvoir d’achat réduit», explique encore Florian Piasenta.
Les Syndicats chrétiens réagissent
Les Syndicats chrétiens (SCIV) qui avaient lancé une initiative en faveur de la hausse des allocations familiales, dénoncent dans un communiqué la position du PLR, en déclarant que les représentants de l’économie ont accepté cette augmentation, fruit d’un compromis au Grand Conseil.
Selon les SCIV, «80% des enfants vivent dans des familles à petits ou moyens revenus» et une hausse des allocations constituerait un coup de pouce pour faire face à la vie chère. Ils affirment également que pour les entreprises l’augmentation de charges serait de 0,12%.