Depuis une semaine, je suis en deuil. Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême des Etats-Unis, icône de la gauche et de la pop culture, est morte à 87 ans. Comme ça. Soudainement.
J’avoue, pas si soudainement que ça. Elle était malade depuis longtemps, le monde retenait son souffle pour qu’elle tienne jusqu’en novembre. Elle n’aura rien lâché, elle n’aura eu aucun répit, même pas une petite retraite méritée.
Si je vous parle d’une Américaine aujourd’hui, c’est parce que cette femme était une guerrière, une féministe, une optimiste, un modèle. D’une opiniâtreté telle qu’elle lui a joué des tours.
Quand Ruth Bader Ginsburg intègre la faculté de droit de Harvard, le doyen demande aux neuf femmes admises pourquoi elles viennent prendre «la place d’un homme compétent». Cette phrase forgera son caractère de combattante. Ce chiffre la suivra car, quand on lui demande quand est-ce qu’il y aura assez de...