Glencore sera-t-il le prochain Lehman Brothers? La déroute du premier négociateur mondial de matières premières rappelle celle de la banque américaine. Lundi, à Londres, l’action de Glencore a encore perdu près de 30%. De 300 pences (4,45 francs suisses), début mai, le cours est tombé à moins de 70 pences (1,05 franc).
Glencore est un cas à part: c’est à la fois un producteur et négociateur de matières premières et sert de contrepartie pour des milliers de contrats. Alors qu’il a présenté un plan d’action il y a à peine trois semaines (levée de 2,5 milliards de dollars, suspension du dividende…), la probabilité qu’il ne puisse plus faire face à ses engagements augmente de jour en jour. Sa note financière n’est plus qu’à deux crans au-dessus de celle de l’obligation pourrie (junk bond). «Il ne faut jamais oublier une règle fondamentale: on ne peut pas baser sa stratégie sur l’évolution...