PASCAL DÉCAILLET
Les affaires de pédophilie qui secouent le monde catholique sont très graves, il n'est pas question, une seule seconde, de le nier. Toute personne ayant des enfants ne peut s'empêcher de penser aux siens. La tâche d'autocritique et d'analyse interne qui attend l'Eglise est immense. L'attention aux victimes doit être prioritaire. Je dis cela au début, parce que c'est évidemment l'essentiel.
Mais il y a autre chose, qui doit être dite aussi. C'est l'incroyable déchaînement de violence verbale, éditoriale, à la faveur de ces affaires, contre le monde catholique en Suisse romande. C'est comme si un général invisible avait dit «Feu libre!», et qu'une permission de tirer en rafales avait été décrétée. Qu'une victime, qu'un parent de victime, ait cette violence, je le comprends totalement, et sans doute l'aurais-je à leur place. Mais qu'un confrère, à la plume habituellement élégante et nuancée, vienne promettre «l'enfer» à la fin...