PASCAL DÉCAILLET journaliste
Lorsque l'esprit lunaire se nourrit de l'esprit lunaire, lorsque mille comètes n'en peuvent plus de s'entrechoquer dans le bleu orangé de l'infini, cela porte un nom: cela s'appelle Moritz Leuenberger.
Depuis des années, dans ce journal, il m'est loisible de souligner la singularité de casting de la présence de ce Pierrot poétique au milieu de cette bande de brutes qu'on appelle le Conseil fédéral. Ils sont de terre et de glaise. Il est, lui, de la mathématique la plus éthérée de l'apesanteur, celle où se diluent les inconnues, quelque part, là-haut.
Dernière en date des trouvailles de cet éternel ministre, le plus anciennement en poste en Europe (1995): taxer les pendulaires qui, parce qu'ils ont le très mauvais goût de se déplacer pour aller travailler, empruntent un véhicule privé, ou même les transports ferroviaires, aux heures de pointe. Autrement dit, ami lecteur, tu te lèves à l'aube...