Il sourit : «J’étais un cancre en allemand et j’ai dû m’y remettre il y a une année pour mon travail.» Gilles Félix a 55 ans. Depuis une dizaine d’années, ce Valaisan est ingénieur des ventes chez Siemens industrie. La langue de Goethe a toujours été son point faible dans l’entreprise. En 2017, avec l’arrivée d’un nouveau chef, il n’a plus le choix. « La maison mère est à Zurich, tous les mails et les téléphones se font en allemand », soupire-t-il. Depuis 8 mois, il suit donc des cours privés dans un établissement de Sion.
Gilles n’est pas un cas isolé. En Valais, les écoles de langues sont presque unanimes. Depuis 2014, l’apprentissage de l’anglais a reculé au profit de celui de l’allemand. A Sierre, l’école Alpha dispense 80% de cours d’allemand contre 20% de cours d’anglais, alors que la proportion était de 60 et 40 % il y...