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En Valais, la gauche et l’UDC unies pour dire stop à l’huile de palme

Le PS, les Verts, le POP, Entremont Autrement ou encore… l’UDC du Valais romand font front commun pour faire barrage à l’accord de libre-échange avec l’Indonésie.

04 févr. 2021, 12:00
Le 7 mars prochain, le peuple suisse devra se prononcer sur l’accord de partenariat économique de large portée entre les Etats de l’AELE et l’Indonésie.

«Stop à l’huile de palme!» De l’extrême gauche à la droite, neuf mouvements politiques valaisans – le POP, le Parti socialiste, les Jeunes socialistes, les Verts, les Jeunes verts, le Centre Gauche-PCS, Entremont Autrement, les Nouveaux radicaux et l’UDC – unissent leurs forces pour dénoncer les dérives de l’accord de libre-échange avec l’Indonésie. Et inviter les citoyens suisses à refuser «l’arrêté fédéral portant approbation de l’accord de partenariat économique de large portée entre les Etats de l’AELE et l’Indonésie» qui sera soumis à votation populaire le 7 mars prochain. Pour cinq raisons principales.

Un désastre écologique

«La culture de l’huile de palme détruit de vastes zones de forêts tropicales et par là même un énorme réservoir de biodiversité.» Comme tous les opposants, Julien Bonvin (Jeunes verts) dénonce une utilisation déjà élevée d’engrais et de pesticides toxiques. «L’accord de libre-échange va encore accélérer cette surexploitation de la nature.»

Un label frauduleux

«Les critères de durabilité de l’accord n’ont aucun effet.» Christophe Clivaz (les Verts) évoque un label discutable et un manque de transparence. «Il n’y a pas de mécanismes de contrôle efficaces et pratiquement pas de sanctions en cas de violation.» Pour les opposants, il est ainsi clair que les lignes directrices de la RSPO (table ronde sur l’huile de palme durable) sont insuffisantes.

La population locale sacrifiée

«Les communautés indigènes sont déplacées par les monocultures des grandes compagnies.» Si Mathias Reynard (PS) dit stop à l’huile de palme, c’est aussi parce que les conditions de travail en Indonésie sont «désastreuses». Au lieu de pratiquer l’autosuffisance sur leurs propres terres et de cultiver du riz, des légumes et des fruits pour le marché local, la population indigène doit travailler dans les plantations en mains de grandes entreprises. Représentante du POP, Jacqueline Lavanchy dénonce un «écocide».

Des violations des droits humains

Militarisation croissante, graves violations des droits humains, accaparement des terres, déplacements massifs de population: pour les opposants, l’Indonésie serait un partenaire commercial bien peu recommandable.

L’accord nuit à notre agriculture

«L’huile de palme bon marché menace déjà notre production nationale de graines oléagineuses telles que l’huile de colza et de tournesol.» Pour Jean-Luc Addor (UDC), cet accord de libre-échange ne fera que renforcer la tendance au détriment d’alternatives saines et durables issues de la production locale et appauvrir nos paysans.

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