Elle les aime, les hommes. Même si elle lance d’entrée que si elle veut bien nous rencontrer, c’est surtout pour qu’il y en ait un de moins dans le journal. «Ça se passe souvent comme ça. Les femmes n’occupent une place que parce qu’un homme ne la veut pas ou la quitte.»
«Pourquoi vous ne parlez pas d’une jeune femme plutôt que d’une vioque comme moi?»
Cilette Cretton a le ton docte de la pédagogue qu’elle a acquis de formation et le verbe cru de l’indignée qu’elle est devenue par expérience. Au début, ça ne la tentait pas vraiment de voir sa «bobine» en très grand dans le journal. Mais à 75 ans, la féministe valaisanne est suffisamment montée au front pour ne pas craindre le face-à-face et l’oser sans fard. Mais quand même, pourquoi on ne parlerait pas plutôt des jeunes femmes qui ont leur avenir politique devant elle...