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Deux fusions de communes soumises au peuple dimanche dans le Jura

Les fusions de communes pourraient connaître un coup d'accélérateur ce week-end dans le canton du Jura. Deux projets, impliquant au total 14 communes, seront soumis au peuple. En cas de double succès, le nombre d'entités passerait de 64 à 52.

30 janv. 2012, 13:57
Drapeau jurassien à Porrentruy

Longtemps apathiques, les campagnes pour les fusions du Val Terbi et de la Haute-Sorne se sont animées au cours de ces derniers jours avec une multiplication des courriers de lecteurs et des prises de position des différents comités. Ces deux votations, dont l'issue reste incertaine, concernent des communes du district de Delémont.

Dimanche, les citoyens des communes de Bassecourt, Boécourt, Courfaivre, Glovelier, Saulcy, Soulce et Undervelier se rendront aux urnes pour dire s'ils veulent intégrer une commune de plus de 7800 habitants baptisée Haute-Sorne. Pour que la fusion passe, 5 des 7 communes doivent approuver le mariage.

Le projet du Val Terbi concerne les communes de Corban, Vicques, Courroux, Courchapoix, Mervelier, Montsevelier et Vermes. Ici, la fusion passe si quatre communes ou si une grande et deux petites le décident. La nouvelle entité de Val Terbi pourrait alors compter plus de 7100 habitants.

Appui du canton

Pour le Gouvernement jurassien, ces regroupements doivent permettre de créer des entités communales plus fortes et donc plus influentes et mieux préparées aux défis. Le canton apporte un appui de conseil tout au long de ce processus et octroie une allocation aux communes fusionnées. Ces dernières années, le nombre de communes est passé de 83 à 64 grâce à sept fusions.

Le Parlement jurassien a accepté l'année dernière une loi qui lui permet d'imposer des fusions si deux des trois conditions suivantes sont remplies: la commune ne peut plus faire face à ses obligations financières, elle a souvent fonctionné avec des organes incomplets ou elle dépend dans une large mesure de collaborations avec une ou plusieurs communes.

Alors que les fronts se durcissent, le gouvernement a publié un avis juridique qui pourrait donner un élan aux opposants. Lors de fusion, il sera impossible de conserver son lieu d'origine. Les citoyens prendront automatiquement le nom de la nouvelle commune. La perte d'identité, avec la crainte d'une hausse des impôts, est souvent brandie par les adversaires des regroupements.

«Franches-Montagnes»

Les résultats du 5 février sont très attendus dans la perspective de la votation du 25 mars. Les citoyens des treize communes du district des Franches-Montagnes diront ce jour-là s'ils veulent d'une commune unique de 10'000 habitants, projet qui ne fait pas l'unanimité.

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