Vous ne verrez pas le visage d'Asghari. Ni ne connaîtrez son identité, sa profession, sa commune de résidence dans notre canton. Derrière ce prénom d'emprunt se cache un Iranien établi en Valais depuis vingt-cinq ans. Aujourd'hui, alors que l'Iran vit sa plus grave crise politique depuis 1979 et que les opposants au régime islamique voient sans cesse grossir leurs rangs, ce Valaisan d'adoption témoigne des espoirs de la population iranienne. Et de son aspiration à une véritable démocratie dans son pays d'origine.
Il raconte, tout en voulant préserver la sécurité des siens restés là-bas, mais aussi la sienne. «Je me rends parfois en Iran. Il est dangereux de critiquer le gouvernement à visage découvert. Ils exploitent le moindre indice pour retrouver ceux qu'ils appellent les traîtres.»
Une vingtaine en Valais
«Nous sommes une vingtaine de réfugiés iraniens dans votre canton, selon mes sources, sans compter les Iraniens fortunés établis en...