SYLVIE OBERSON historienne
Depuis 1956, les théoriciens se disputent au sujet de l'imminence du «peak oil», point d'inflexion d'une courbe en cloche qui s'affaisse tout à coup aussi dramatiquement qu'elle était conquérante dans sa première partie. Certains pensent que ce pic est passé. Ainsi, le roi d'Arabie saoudite annonce-t-il à ses sujets en 1998 déjà: «Le boom du pétrole est terminé, nous devons tous nous habituer à un nouveau style de vie.» Déclaration suivie d'une diversification de l'économie du royaume! D'autres estiment que les progrès des techniques de forage et le renouvellement naturel des nappes garantissent des décennies d'approvisionnement.
Or, voilà que les scénarios apocalyptiques de crise énergétique, s'ils ne se sont pas encore matérialisés, laissent entrevoir le «squelette» de notre ère industrielle. Catastrophe ou chance inouïe de nouveaux «possibles»?
Avec la vision la plus noire se dessine un futur à la «Mad Max», le fameux film de Georges Miller...