Trois cent soixante-cinq jours que «Dans l’jardin» distille ses câlins en musique comme aime à les nommer son inventeur Pascal Viglino. Mise en ligne le 1er mai 2020, la plateforme a proliféré jusqu’à comptabiliser plus de 1400 rendez-vous musicaux en un an d’existence en Suisse romande. Bien implantée, elle lorgne désormais vers la Suisse alémanique.
Développé «à l’arrache» pendant la première vague pour permettre aux musiciens professionnels de gagner un peu d’argent malgré la fermeture des salles de concert, le projet a dépassé les espérances de son concepteur avec près de 100 000 francs redistribués à ce jour aux artistes.
Un nouveau marché
«Jamais je n’aurais imaginé être encore là un an plus tard. On se rend compte que la plateforme est utile à la société. Je sais que «Dans l’jardin» perdurera après le Covid. Reste à savoir sous quelle structure», commente celui qui est aussi directeur de la compagnie de théâtre musical Klangbox. Car le percussionniste professionnel a évidemment hâte de retrouver la scène et de renouer avec un public moins confidentiel.
Mais il est convaincu que «Dans l’jardin» a fait advenir un nouveau marché qui n’attend qu’à s’épanouir. «On doit professionnaliser la plateforme», explique-t-il. En attendant, la fête des mamans pointant le bout de son nez, l’occasion est belle d’offrir un bouquet en musique. Derrière l’écran, nombreux sont les musiciens motivés à matérialiser ces étreintes virtuelles.