Je me souviens si bien de ces petits matins de vacances, lorsque je plantais des haricots aux côtés mon grand-père, puis les regardais pousser le long des échalas, les récoltais et les écossais en famille sous le tilleul. Les images, les odeurs, les formes, les textures de ces instants se sont enracinées dans ma mémoire, des choses simples mais essentielles.
Puis, comme beaucoup d’entre nous, je suis allée vivre en ville, loin de la terre. J’ai acheté mes fruits et légumes au supermarché, c’est si facile. La nature qui m’est précieuse était toujours présente, certes, mais un peu à distance, comme un espace de loisirs et de contemplation.
La mémoire est restée, malgré tout, dans mes mains, dans mon cœur, et un jour l’opportunité s’est présentée de cultiver mon propre jardin. Quel plaisir de prendre soin de la terre pour qu’elle soit «amoureuse», de découvrir la forme d’une graine de...