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Coronavirus: vers une sortie de crise possible pour cet été? Les spécialistes valaisans optimistes

L’incidence est en baisse en Valais, essentiellement grâce à la vaccination. L’épidémiologiste Georges Dupuis estime que l’on peut compter sur une sortie de crise pour cet été, mais que l’avenir à plus long terme reste incertain.

06 mai 2021, 12:35
/ Màj. le 06 mai 2021 à 20:00
Carte de l'épidémie pour la semaine du 26 avril au 4 mai.

Le nombre de nouveaux cas de coronavirus est en baisse pour la deuxième semaine consécutive, les hospitalisations restent stables et les décès aussi, selon les données épidémiologiques de la semaine du 26 avril au 4 mai. «La vaccination nous a sauvés», estime l’épidémiologiste et ancien médecin cantonal, Georges Dupuis.

 

 

Vers une levée des mesures

Il voit le bout du tunnel pour cet été. «La plupart des mesures seront sans doute levées d’ici à quelques semaines», dit-il, sauf pour les grands événements de plusieurs milliers de personnes qui devront attendre que le taux d’immunité, acquise par l’infection et par la vaccination, atteigne dans la population les 75-80%. «Ce chiffre pourrait être atteint en juin ou juillet», dit-il.

 

L’incidence est en baisse dans toutes les régions, y compris dans le Haut-Valais où l’on avait découvert plusieurs foyers la semaine précédente. «Le contact tracing a détecté quelques foyers de moins de dix personnes (le plus souvent trois à cinq personnes) dans quelques familles, écoles, institutions et entreprises», explique Nicolas Troillet. «Ils sont survenus dans les trois régions du canton, un peu plus dans le Haut-Valais, où la courbe épidémique est néanmoins aussi en baisse.»

 

 

 

 

Nicolas Troillet, épidémiologiste et remplaçant du médecin cantonal, est aussi positif: «Cette évolution est très encourageante et nous espérons qu’elle se poursuive, essentiellement grâce à la progression de la vaccination, mais aussi à la collaboration de la population pour respecter les mesures d’hygiène, se faire tester et suivre les indications du contact tracing», rappelle-t-il. 

Pic d’inscriptions pour les vaccinations

En Valais, l’ouverture de la vaccination dès 16 ans a, comme dans d’autres cantons, engendré un fort engouement. «Cela a provoqué durant trois jours un pic correspondant à cinq fois le nombre des inscriptions qui avaient eu lieu les jours précédents», dit-il. «Depuis lors, ce chiffre reste supérieur à ce qu’il était auparavant. Cette augmentation concerne les 40 à 60 ans pour environ deux tiers et les moins de 40 ans pour environ un tiers.» La demande dépasse donc encore l’offre.

Incertitudes pour cet automne

Mais si l’heure est à voir enfin la lumière, les spécialistes mettent en garde. «Un rebond reste possible tant qu’une immunité collective ne sera pas atteinte ou en cas d’émergence de variants», note Nicolas Troillet.

Georges Dupuis souligne aussi la situation épidémiologique mondiale. «Dans de nombreux pays du continent africain mais aussi en Inde, en Russie ou en Amérique latine, on assiste à une flambée épidémique très importante. Ce sont des circonstances propices à la naissance de nouveaux variants au sujet desquels on ne sait encore rien.»

Il en appelle à la responsabilité des autorités de tracer ces variants pour les endiguer et de préparer la troisième phase de vaccination pour cet automne. A ce moment-là, les pharmas devraient avoir adapté leurs vaccins à l’apparition de certaines de ces nouvelles mutations. 

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