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Coronavirus: «Un premier patient a pu quitter les soins intensifs de l’hôpital ce week-end»

En répondant à vos questions, Eric Bonvin, directeur de l’Hôpital du Valais, évoque ce dimanche l’évolution des cas depuis une semaine, la première sortie des soins intensifs ou encore le comportement à avoir au sein d’un couple.

29 mars 2020, 18:20
Eric Bonvin, directeur général de l'Hôpital du Valais: "Sur les 178 patients valaisans atteints par le Coronavirus hospitalisés depuis le début de la pandémie, 50 sont sortis suffisamment rétablis pour rentrer chez eux. "

Eric Bonvin, quelle est la situation des patients atteints du coronavirus à l’Hôpital du Valais après ce week-end ?

Nous avons aujourd’hui 105 patients hospitalisés chez nous dont 20 aux soins intensifs. Sur les 178 patients valaisans atteints par le Coronavirus hospitalisés depuis le début de la pandémie, 50 sont sortis suffisamment rétablis pour rentrer chez eux. Enfin, une bonne nouvelle, un premier patient stabilisé a pu quitter les soins intensifs durant ce week-end.

Les cas contaminés aujourd’hui l’ont très probablement été avant que l’état de nécessité ait été promulgé par le Conseil fédéral.

En une semaine, on est passé de 432 à 964 cas de coronavirus détectés, soit un doublement des cas. Va-t-on vers encore une progression de cette évolution dans la semaine à venir ?  

Oui, certainement encore durant quelques jours. Nous considérons que les cas diagnostiqués aujourd’hui ont très probablement été contaminés avant que l’état de nécessité ait été promulgué par la Confédération et donc avant que les mesures que nous connaissons aujourd’hui aient été introduites. Il nous faudra encore attendre quelques jours avant de juger de l’impact de ces mesures sur la progression de la pandémie en Suisse.

Dans le Matin Dimanche, un article détaille le traitement en soins intensifs. On parle de symptômes forts qui peuvent survenir après plusieurs jours. Plusieurs lecteurs nous ont écrit pour demander à quel moment faut-il avertir l’hôpital pour ne pas être hospitalisé trop tard ? 

Si les symptômes, tels qu’essoufflement ou gêne respiratoire, deviennent trop inconfortables voire inquiétants, c’est au médecin de premier recours d’en évaluer la gravité et, cas échéant, d’envisager et de préparer une hospitalisation.

Lorsque l’hôpital accueillera davantage de patients, tout ce qui n’est pas lié à l’urgence vitale sera réduit au maximum

Chaque jour ou presque, des lectrices et lecteurs se soucient du personnel soignant. Aujourd’hui, l’un d’eux vous demande de diminuer au maximum le travail administratif pour qu’il puisse se consacrer aux tâches vitales. 

Nous n’avons pas eu à le faire pour l’instant, car nos ressources sont suffisantes. Il faut savoir que les soignant ne documentent que les informations importantes pour le patient. Le dossier électronique permet de recueillir les informations administratives, mais surtout celles utiles à la prise en charge du patient, comme les décisions de traitement et la planification des soins. Lorsque l’hôpital accueillera davantage de patients, tout ce qui n’est pas lié à l’urgence vitale sera réduit au maximum. 


Faut-il garder les distances sociales dans un couple vivant sous le même toit ? S’il a des symptômes grippaux de part ou d’autre, faut-il garder les distances ? Et pour combien de temps ?

Si l’un et l’autre ne présentent pas de symptôme, la question de la distance sociale au sein d’un couple ne se pose pas. Mais il faut par contre que l’un comme l’autre respecte les consignes de distance sociale et d’hygiène des mains avec les autres personnes afin de se protéger de toute contamination extérieure. S’ils sont à risque, qu’ils restent bien sûr isolés ensemble. Si l’un ou l’autre a des symptômes il est alors, dans la mesure du possible, recommandé qu’il s’isole et évite de contaminer son conjoint. L’isolement se compte à partir des premiers signes de la maladie et dure 10 jours et au moins 48 heures sans symptômes.
 

Vous pouvez poser vos questions à Eric Bonvin en envoyant un mail à vincent.fragniere@lenouvelliste.ch et vous trouvez aussi de nombreuses réponses sur le blog de l’Hôpital du Valais: blog.hopitalvs.ch

 

L’INFO SOLIDAIRE

Dans la situation sanitaire hors norme que nous vivons, la rédaction du «Nouvelliste» se mobilise afin d’accompagner ses lecteurs avec une information précise et fiable. Notre journalisme, professionnel et indépendant, ne bénéficie d’aucune subvention. Nous avons cependant choisi d’ouvrir en libre accès une grande partie de nos contenus touchant aux aspects essentiels et vitaux de cette crise. Plus que jamais en cette période inédite, l’information a une valeur. Pour nous. Pour vous. Soyons solidaires autour d’elle. http://abo.lenouvelliste.ch

 

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