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Coronavirus: les enfants de l’école primaire ne sont pas testés. Est-ce juste?

Depuis la rentrée scolaire, de nombreux parents se questionnent sur la gestion du nouveau coronavirus dans le cadre scolaire. Chaque jour, «Le Nouvelliste» revient sur l’une de ces interrogations avec l’infectiologue Delphine Berthod, représentante du médecin cantonal auprès des écoles valaisannes.

12 sept. 2020, 05:30
Coronavirus casal dessin

Les enfants de l’école primaire ne sont pas testés. Est-ce juste? Quelles sont les règles avant un retour à l’école et quelles sont les répercussions pour la famille (mise en quarantaine, attente des résultats d’un test, etc.)?


Selon les connaissances actuelles, dans la grande majorité des cas, les enfants sont infectés par un adulte plutôt que l’inverse. Ainsi, selon les critères actuels de l’OFSP, un enfant de moins de 12 ans qui présente des symptômes suspects (coronacheck) ne doit pas être testé. Les exceptions sont les suivantes: un test est préconisé si le pédiatre le juge nécessaire, si l’enfant doit être hospitalisé ou si le médecin cantonal le demande pour comprendre une situation peu claire, par exemple si plusieurs enfants d’une même classe ont des symptômes suspects. En revanche, ses parents ou ses frères et sœurs de plus de 12 ans doivent être testés. Si eux sont positifs, on considérera l’enfant comme positif également. Il sera isolé et ne pourra retourner à l’école qu’après dix jours à compter du début des symptômes. Dans ce cas et seulement à partir de ce moment-là, le reste de sa famille sera mis en quarantaine.

Si un test est tout de même fait, l’enfant doit rester à la maison en attendant le résultat du test, mais il n’est pas nécessaire que le reste de la famille se mette en quarantaine «préventive». Celle-ci sera ordonnée par l’Office du médecin cantonal seulement lorsque le diagnostic est confirmé, soit par le test de l’enfant soit par celui de son parent, de son grand frère ou de sa grande sœur.

Si le test de l’enfant est négatif ou que personne dans sa famille proche n’a de symptômes suspects (et donc d’indications à se faire tester), les recommandations sont tout de même de rester à la maison jusqu’à 24 heures d’amélioration nette des symptômes. Le but est d’éviter que d’autres virus respiratoires ne se propagent avec des symptômes qui ressemblent au coronavirus et que toutes ces mêmes questions ne se posent à nouveau pour d’autres élèves. La persistance d’une toux légère et/ou de légers maux de gorge sans fièvre ne justifie pas un maintien à domicile. Pour rappel, la majorité des personnes qui présentent actuellement des symptômes respiratoires n’ont pas le coronavirus mais un autre virus respiratoire. Ces recommandations pourraient changer en fonction de l’évolution de l’épidémie et des connaissances.

Vous pouvez poser vos questions à Delphine Berthod en nous écrivant à vincent.fragniere@lenouvelliste.ch

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