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Coronavirus: le système de notation revu pour les écoliers valaisans

La fermeture partielle ou totale de classes en Valais, en raison du Covid, a poussé le Département de la formation à prendre cette mesure pour cette année scolaire. Par crainte de prétériter certains élèves.

02 déc. 2020, 11:00
/ Màj. le 02 déc. 2020 à 16:30
Le bulletin du premier semestre de l'année aura une valeur indicative.

Une mesure importante pour l’école obligatoire valaisanne vient d’être prise par le Département de la formation en raison des nombreuses quarantaines imposées par le coronavirus. Les résultats des évaluations pour les élèves des degrés 4H à 11CO seront annualisés pour cette année scolaire 2020/2021. Cela signifie que les notes réalisées depuis la rentrée jusqu’à Noël auront ainsi seulement une valeur indicative. «Le bulletin du premier semestre sera une photo de la situation de l’élève pour voir où il en est dans les branches enseignées», souligne Olivier Solioz, président de la Société pédagogique valaisanne (SPVal). 

Ces notes seront ensuite additionnées à toutes celles qui seront réalisées jusqu’en juin pour en faire une moyenne à la fin de l’année scolaire. Une évaluation globale sera ensuite effectuée par le titulaire, voire par le conseil de classe, qui prendra en compte les résultats de l'année scolaire 2020/2021, le résultat des épreuves bilans et l'attitude de l'élève en classe. 

Pour un climat plus serein

Une nouvelle qui réjouit la Société pédagogique valaisanne. «Cela permet aux élèves qui ont eu des difficultés en cette première partie d’année de se projeter plus sereinement au-delà des vacances de Noël, et cela enlève la pression tant sur eux que sur leurs parents et les enseignants», souligne Olivier Solioz. 

Car, depuis la rentrée de fin août, les quarantaines et autres arrêts pour maladie ont perturbé le déroulement habituel des cours. «Il arrive souvent que des élèves soient absents d’une classe car leurs parents sont positifs au Covid ou doivent rester en quarantaine pour avoir côtoyé une personne positive. Certains écoliers ont aussi dû rester quelques jours à la maison en attendant le résultat du test de leurs parents soupçonnés de coronavirus ou ont vécu une ou deux quarantaines, voire le remplacement de certains enseignants», explique Olivier Solioz.

D’où des lacunes dans le Plan d’études romand (PER) pour certains élèves comme l’ont remarqué les enseignants qui ont réalisé des évaluations depuis la rentrée. Ces professionnels ont fait part de leur crainte de prétériter les élèves en organisant des évaluations pour des apprentissages partiellement ou non acquis. 

Cela permet aux élèves qui ont eu des difficultés en cette première partie d’année de se projeter plus sereinement au-delà des vacances de Noël.
Olivier Solioz, président de la SPVal

Depuis le semi-confinement du printemps, la SPVal avait d’ailleurs fait part de cette idée de ne pas figer les notes à l’issue du premier semestre, comme cela se passe pour les élèves de 4H depuis 2015. «C’est à partir de la 4H que les écoliers reçoivent des notes et non seulement des appréciations. Il a été décidé en 2015 d’instaurer ce système de notes à l’année pour avoir un climat plus serein pour les élèves. Nous avions proposé de mettre en place ce système pour les 5H à 8H aussi», explique Olivier Solioz. Un vœu exaucé pour cette année 2020/2021. 

La Commission cantonale d’évaluation, en collaboration avec tous les partenaires de l’école (associations et conférences professionnelles, parents et autres services étatiques et institutionnels) suivra le processus et en tirera les conclusions nécessaires, précise encore le Département de la formation.

La Haute école pédagogique du Valais a été mandatée pour accompagner le processus d’annualisation des résultats. 

HEP Valais: examens finaux retardés pour certains étudiants 

A ce jour, la volée 2020/2021 des nouveaux enseignants du niveau primaire de la HEP Valais est constituée de seulement 32 diplômés, selon la liste publiée sur le site de la haute école. Et ce alors qu’habituellement les personnes qui décrochent le diplôme pour ce degré d’enseignement sont une centaine.

L’explication est à trouver dans les conséquences du coronavirus. Les étudiants de dernière année n’ont pas pu passer leurs examens dans des classes primaires au printemps dernier, comme cela se fait d’habitude. «Les centres scolaires étaient fermés à ce moment-là; nous avons ainsi dû repousser la session d’examens. Il a également été décidé de ne pas organiser les examens en juin quand les élèves ont repris les cours en présentiel, car dans certains groupes, les classes n’étaient pas complètes», explique Fabio Di Giacomo, codirecteur de la HEP Valais.

Exceptionnellement, les futurs diplômés du degré primaire ont ainsi jusqu’à fin juin prochain pour passer leurs épreuves. «En tout, il y aura près de 90 diplômés, soit le même effectif que depuis trois ans», ajoute le codirecteur. Ces étudiants ont déjà été engagés par les centres scolaires valaisans depuis la rentrée. «Le Conseil d’Etat a même accepté, exceptionnellement, qu’ils puissent déjà être payés comme des diplômés», explique Fabio Di Giacomo. 

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