«Cette paroi glaciaire convexe donne une impression d’escalade aérienne assez inhabituelle. Nous avons trouvé une neige de bonne qualité, ce qui est souvent le cas dans cette face. C’est là une bonne raison supplémentaire de gravir la face N du Pigne», écrivait l’alpiniste Michel Vaucher dans son ouvrage de référence «Les Alpes Valaisannes, les 100 plus belles courses», édité en 1979.
Désormais, durant l’été, cette imposante face nord qui domine Arolla n’est plus aussi immaculée. La faute à un réchauffement de 2,4 degrés depuis la fin du XIXe siècle dans les Alpes. Aujourd’hui, les surfaces de neige s’amenuisent comme peau de chagrin et la roche se dévoile de plus en plus. Au point que son ascension estivale ne se fait plus que très rarement. «Au mieux se parcourt-elle plus tôt dans la saison, en juin, lorsque l’enneigement est suffisant. Avant, nous y allions jusqu’à la mi-août sans problème», se souvient...