Depuis plusieurs jours, les chats squattaient mon orifice respiratoire. Ils étaient sans cesse là à m'empêcher de respirer, à me faire tousser lorsque j'étais en conversation professionnelle et à me réveiller en sursaut la nuit. Ils gratouillaient et ils chatouillaient à tout va. Ras le pompon, des félins. «Quittez donc ma gorge, animaux de malheur», leur disais-je, désespérée. «Oh, j'imagine bien que là-dedans, il fait chaud, que c'est douillet et qu'on vous fiche une paix royale. Pas de «Viens petit minou dire bonjour à maman» pour vous déranger. Rien de rien. Mais vous commencez à me les briser, les minous.
En plus de l'angine et la toux, je vais attraper le mal de tête. Je n'en peux plus. Ma gorge n'est pas un refuge pour animaux abandonnés. Pitié.»
Prenant le taureau par les cornes, j'ai ingurgité mille et un remèdes, des bonbons à la mélisse et au miel, en passant...