Des syndicalistes valaisans manifestent ce vendredi dans la zone industrielle de Lyon, à Saint-Priest. Les Syndicats chrétiens (SCIV) et Unia manifestent main dans la main devant le siège de PBM, l’entreprise qui a racheté et fermé Constantin Martial à Vernayaz, une fermeture synonyme de perte de 33 emplois en Valais.

C’est important de faire part de la souffrance vécue par les travailleurs de Vernayaz.

François Thurre, secrétaire régional aux SCIV

Des tracts ont été distribués en début de matinée au personnel du siège de PBM, la société qui s’est spécialisée dans la préfabrication d’éléments en béton pour la construction.

null Blaise Carron (Unia) et François Thurre (SCIV) distribuent des tracs aux employés de PBM. © dr

«C’est important de faire part de la souffrance vécue par les travailleurs de Vernayaz», explique François Thurre, secrétaire régional aux SCIV. «Le pouvoir décisionnel se déplace de plus en plus, la pression doit être amenée là où se prennent les décisions.»

Les ouvriers valaisans n’ont pas fait le déplacement en France voisine. Seuls les syndicalistes se sont rendus sur place, sur mandat des travailleurs qu’ils représentent.

Pression sur l’image

Au-delà du symbole, est-ce que l’action lyonnaise peut faire avancer la cause des personnes qui vont perdre leur emploi? François Thurre en est convaincu. «C’est une question d’image», explique-t-il.

Le groupe PBM veut entrer sur le marché suisse en disposant d’une antenne dans notre pays. Il n’a pas forcément envie que son nom soit terni par ce conflit social.

«On sent qu’ils sont sensibles à leur image. Ils nous ont demandé d’enlever notre banderole», constate sur place le syndicaliste. Apparemment, les dirigeants de la société n’ont pas apprécié que le nom du propriétaire, M. Bermond, et du président du conseil d’administration, M. Turelier, soient directement mentionnés.

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Etre traité comme en France

Les syndicalistes valaisans espèrent que les ouvriers de Vernayaz obtiennent des conditions de licenciement plus intéressantes que celles qui leur sont proposées jusqu’ici.

Si les employés de Constantin Martial & Cie travaillaient en France, ils seraient protégés par une convention. François Thurre prend l’exemple d’un collaborateur de plus de 50 ans qui travaille depuis quelques années dans l’entreprise. En Valais, il a à peine droit à deux mois d’indemnités, alors qu’à Lyon il percevrait entre six ou sept mois de salaire, selon les années de service.

Entrevue avec le grand patron à Lyon et à Vernayaz

Une entrevue a eu lieu ce vendredi entre Blaise Carron, secrétaire régional Unia Valais, et le directeur général de la société PBM, Christophe Gomis. Le syndicaliste montheysan raconte: «J’ai pu faire valoir notre point de vue et demander qu’ils offrent des conditions plus généreuses que jusqu’ici aux employés, en matière d’indemnités, mais aussi pour que celui qui trouve un nouvel emploi puisse être libéré immédiatement.»

Nos positions sont toujours très éloignées à ce stade.

Blaise Carron, secrétaire régional Unia Valais

Pour l’heure, il n’y a pas d’accord entre les deux parties. «Nos positions sont toujours très éloignées à ce stade», reconnaît Blaise Carron. Ce dernier espère que la manifestation organisée à Lyon, qui n’a pas été appréciée par les dirigeants de PBM, fera avancer les choses.

Prochaine étape, en Valais. Christophe Gomis devrait faire le déplacement de Vernayaz mardi prochain pour participer à une nouvelle séance de négociations.

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