«Nous considérons que la décision prise par le Conseil général est précipitée et que les autorités dans leur ensemble ont manqué de clairvoyance», expose Guillaume Sonnati, président du Parti socialiste de Monthey. Si la majeure partie du projet – extension de la carrière de Freney et décharge de type A et B – n’est pas remise en question, c’est le stockage des déchets de type D, dont font partie les matériaux issus de l’incinération des ordures ménagères, qui pose problème.
Temporiser
Le groupe Alliance de gauche a bien essayé de faire retirer la mention de ce type de déchet par voie d’amendement, sans succès. Mais les socialistes ne sont pas prêts à baisser les bras pour autant. Une pétition va être lancée dans les jours qui viennent. «Nous espérons récolter un maximum de signatures pour faire pression sur les autorités communales et cantonales», explique Guillaume Sonnati lors d’une conférence de presse donnée ce jeudi matin.
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«Le Chablais contribue déjà largement en matière d’entreposage de déchets», estime le président du PS montheysan pour qui il s’agit également de temporiser. «L’enfouissement devrait intervenir d’ici à une quinzaine d’années, d’autres solutions auront probablement émergé d’ici là.»
Valoriser plutôt qu’enfouir
«Nous sommes à un tournant dans la prise en charge des déchets. La valorisation de ces derniers s’impose face aux solutions d’enfouissement», corrobore le député PS Blaise Carron. Parce que les enjeux vont au-delà des communes de Monthey et Massongex, du Chablais, ou même du canton, il prévoit d’intervenir auprès du Grand Conseil lors de la session de mars. Il sollicitera également ses homologues du Chablais vaudois pour une action commune. «Tout le monde cherche des solutions pour ce type de déchets, nous devons le faire ensemble», motive-t-il.
Enfin, pourquoi avoir choisi de lancer une pétition plutôt qu’un référendum? «Un référendum aurait exclu les habitants des autres communes alentour ainsi que les personnes qui n’ont pas le droit de vote. Or, le sujet concerne tout le monde, et en particulier les générations futures», conclut Guillaume Sonnati.