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BASF Monthey: un groupe japonais débarque

La division pigments de BASF, qui emploie 280 personnes à Monthey, a été vendue au géant japonais DIC. Les emplois sont garantis pour 18 mois.

29 août 2019, 11:12
/ Màj. le 29 août 2019 à 15:32
La division pigments de BASF a été vendue.

Le groupe BASF a vendu ses activités dans le domaine des pigments à la société japonaise DIC pour le prix de 1,15 milliard d’euros. Cette transaction, annoncée dans un communiqué jeudi par l’entreprise chimique allemande, concerne le site de Monthey au premier plan, puisque la division pigments y emploie 280 collaborateurs. BASF a annoncé en février déjà sa volonté de se séparer de ce secteur de production «pour une question de stratégie financière». La vente annoncée doit prendre effet au quatrième trimestre 2020 et est soumise à l’approbation des autorités de la concurrence.»

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Cette transaction ne concerne pas la division azurants optiques de BASF, elle aussi présente sur le site de Monthey, division qui a annoncé des investissements à venir de plusieurs millions d’euros.

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Transferts d’employés à Monthey

En marge de ce rachat, BASF annonce un transfert de 22 de ses collaborateurs travaillant pour la division pigments de Monthey sur le secteur dévolu aux azurants optiques dans la même ville.

Sur le site de Monthey, la division pigments de BASF produit des substances «utilisées pour le nuançage des laques pour automobiles, des peintures, des plastiques, des encres, des fibres synthétiques, ainsi que dans des applications électroniques comme les filtres colorés des écrans à cristaux liquides».

Arrivée du groupe japonais

DIC est une société japonaise cotée à la bourse de Tokyo qui emploie  20 000 collaborateurs dans le monde. La société, dont le siège est à Tokyo, a été fondée en 1908, est active dans plus de 60 pays et a généré un chiffre d’affaires d’environ 6,8 milliards d’euros en 2018.

Cité dans le communiqué diffusé par BASF, le président de DIC, Kaoru Ino, a déclaré: «Nous avons défini une voie de croissance claire pour DIC avec l’objectif d’augmenter nos ventes à 1000 milliards de yens, soit environ 8 milliards d’euros d’ici à 2025. Dans ce contexte, l’activité pigments de BASF constitue un ajout stratégique important pour atteindre nos objectifs plus rapidement. Cela nous permettra de renforcer notre position au sein des principaux fournisseurs de pigments au monde et d’offrir à nos clients des solutions encore plus polyvalentes.»

18 mois de garantie d’emploi

Au niveau de l’emploi, la porte-parole de BASF Cinthia Lang se veut rassurante: «en tant qu’employeur socialement responsable, BASF a négocié une garantie de 18 mois pour tous les collaborateurs actifs dans le domaine des pigments. L’étendue de la garantie est la suivante. La cessation d’emploi pour une raison opérationnelle ne peut prendre effet qu’après la fin de la période de 18 mois suivant la cession, la rémunération totale et les avantages sociaux doivent rester sensiblement égaux dans l’ensemble, la localisation du lieu de travail ne sera pas modifiée au-delà de 35 km de distance du lieu de travail actuel.»

Cette garantie d’emploi pour 18 mois (contre une obligation légale de 12 mois) fait immédiatement penser à la vente par BASF de son site d’Evionnaz au groupe argovien Siegfried. «Dès la fin des 18 mois, Siegfried a résilié la convention collective», rappelle le secrétaire syndical d’Unia Valais Blaise Carron, qui espère que ce scénario ne se reproduise pas du côté de Monthey.

De leur côté, les Syndicats chrétiens valaisans disent «accueillir avec intérêt» cette annonce d’achat et demandent «qu’une discussion avec les partenaires sociaux d’engage le plus rapidement possible.»

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