Il est des tics de langage qui révèlent une manière d’être au monde. Marc Aymon parle souvent de lui à la deuxième personne. Evitant avec élégance l’écueil – jamais très éloigné lorsque l’on est artiste de scène – d’un «je» égocentré, le chanteur valaisan raconte en «tu». Pour mieux inclure son interlocuteur dans l’aventure, pour l’inviter au voyage, pour «faire vivre». Parce qu’il est homme de partage. «La guitare est un merveilleux passeport. Tu donnes, tu reçois beaucoup. Les gens t’embarquent, ils t’amènent chez eux, tu chantes pour dire merci.»
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Le partage. Comme à chaque fois – mais comme en 2012 particulièrement, lorsqu’il sillonna les Etats-Unis guitare en bandoulière pour son troisième album – Marc Aymon a mis ce mot au centre de son dernier opus. «Ô bel été! Chansons éternelles» est un...