Pour la douzième année consécutive, les bénévoles de l’association Bergwaldprojekt passent deux semaines dans la région de Champéry. «Depuis deux ans, on travaille également à Troistorrents. Cette année, quatre jours sont dédiés à un chantier sur les hauts de Morgins», précise Pierre-Alain Kurth, responsable du projet du Chablais valaisan.
Mercredi, les huit bénévoles recrutés par l’association qui œuvre pour le maintien des forêts de montagne étaient ainsi à pied d’œuvre sur le secteur Pierre du Four (1600 mètres). Parmi eux, Sandie, 69 ans, vient de Portsmouth, en Angleterre. Sage-femme à la retraite, elle a découvert les activités de Bergwaldprojekt sur internet: «J’adore les montagnes. Je viens ici pour la première fois avec l’envie de redonner une partie de ce que la nature nous procure.»
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Dégâts des chevreuils
L’Anglaise et ses camarades travaillent dur pour installer une clôture autour d’une zone classée rouge pour le danger d’avalanches. «Les quelques habitations construites en contrebas ont nécessité la construction de paravalanches provisoires», détaille Hilaire Dubosson, garde-forestier de Troistorrents. «7500 arbres ont également été plantés afin qu’ils puissent, à moyen terme, faire office de protections naturelles.»
Problème: ces jeunes pousses sont prisées des chevreuils pour les frayures (action de frotter leurs bois pour en retirer le velours). «Aujourd’hui, on compte 30% de perte, raison pour laquelle une clôture était indispensable», selon Hilaire Dubosson.